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Portraits de Matéo et Thibault, Alumni de Saint-Gratien : " Casser les codes traditionnels de la restauration, c’est l’ADN de notre entreprise ! "

Portrait

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12.16.2024

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Lina MOUENDENGO : Bonjour, Matéo. Bonjour, Thibault.

Matéo et Thibault : Bonjour, Lina MOUENDENGO. 

La cuisine a-t-elle toujours été présente dans vos vies ?

Matéo : Je cuisinais avec mon père et ma grand-mère. 

Thibault : De mon côté, je cuisinais avec ma mère, plutôt que mon père, et pareillement avec ma grand-mère. C’était un moment de partage. 

Pourquoi avoir décidé de faire de la cuisine votre métier ?

Matéo : J’ai commencé par faire plusieurs stages en boulangerie et celui de 3ème dans un restaurant. Je me suis donc naturellement orienté vers ce métier.

Thibault : J’ai également fait des stages de 3ème dans une pâtisserie et un restaurant. Cela m’a plu. Et je pense que je rends un peu hommage à ma grand-mère et ma mère.

Qu’est-ce qui vous a fondamentalement attiré dans ce métier ? 

Matéo : J’ai été séduit par les saveurs, le mélange des produits c’est-à-dire l’importance de la créativité, mais aussi le fait de partager avec les autres et de bien manger.

Thibault : J’ai été séduit pareillement par la créativité, la notion de partage, la découverte de produits à incorporer dans les plats. Et, j’avais envie de les mettre en avant.

Quelle a été votre formation pour devenir cuisinier ?

Thibault : Après un Bac ES, je me suis orienté vers un CAP Post Bac en Pâtisserie, puis une Mention Complémentaire Traiteur. Cela m’a donné envie de poursuivre mes études d’abord par un CAP Post Bac en Cuisine, puis j’ai enchaîné par un BP Arts de la Cuisine.

Matéo : Quant à moi, j’ai fait un CAP Cuisine, ensuite un BP Arts de la Cuisine.

Quel est le meilleur souvenir de votre formation chez FERRANDI Paris Campus de Saint-Gratien ? 

Thibault : Sans hésiter, le projet du Refettorio pour sa dimension humaine et solidaire.

Matéo : Je suis tout à fait d’accord. Le concept de ce restaurant solidaire, situé à La Madeleine, est d’offrir un repas gastronomique et, par là-même, un moment de convivialité à un public démuni. Ce fut un très bel événement empli de beaucoup d’émotions.

Pouvez-vous me donner trois mots pour décrire votre formation à FERRANDI Paris, Campus de Saint-Gratien ?

Matéo : Enrichissante, formatrice et partage.

Thibault : Découverte, exigence et partage.

Dans quelles conditions avez-vous décidé de créer votre entreprise  ?

Matéo et Thibault : Nous avons eu un déclic lors d’un cours de gestion. Nous voulions devenir notre propre patron.

Comment s’est passée la mise en place de votre association ? Vous connaissiez-vous avant l’école FERRANDI ?

Matéo et Thibault : Nous nous sommes rencontrés en 1ère année du BP Arts de la Cuisine. Nous avions la même vision pour l’avenir.

Quels obstacles avez rencontré ? Comment les avez-vous surtout surmontés ?

Matéo et Thibault : Nous avons dû faire face à deux obstacles principaux

•    La partie administrative : Étant totalement néophytes dans ce domaine, nous avons confié ce domaine à un cabinet.

•    Le temps : Ce fut un peu compliqué, car nous étions encore en alternance. Cependant, nous avons eu beaucoup de chance, car le patron de Matéo lui a accordé du temps afin de consolider son projet.

Dans quel état d’esprit étiez-vous pendant toute cette période ? Aviez-vous des doutes sur l’atteinte de votre objectif ?

Matéo et Thibault : Non. Nous étions au contraire très enthousiastes.

Comment se nomme votre entreprise ?

Matéo et Thibault : Nous avons appelé notre entreprise « Les 2 tabliers », car nous sommes deux et nous sommes cuisiniers.

Quelle est son activité exacte ?  

Matéo et Thibault : C’est une entreprise de chefs à domicile et traiteur.

N’avez-vous pas peur de la forte concurrence dans ce secteur ?

Matéo et Thibault : Pas du tout. Nous sommes les seuls à proposer ce genre de prestations dans notre département.

Vous jouez donc sur la proximité, mais proposez-vous des spécificités ?  

Matéo et Thibault : Nous proposons des produits de qualité, car nous faisons un tour de France des producteurs que nous sélectionnons soigneusement. Grâce à cela, nous pouvons mettre en avant leurs productions auprès de nos clients.

Quel est l’ADN de votre entreprise ? Qu’est-ce qui la différencie fondamentalement à une autre du même secteur ?

Matéo et Thibault : Nous souhaitons casser les codes traditionnels de la restauration. D’une part, nous avons mis en place des mécanismes afin d’obtenir un équilibre entre le travail et la vie de famille. D’autre part, nous possédons deux laboratoires dans des régions géographiques opposées : l’un, en Ile-de-France ; l’autre, en région PACA. Cela nous permet d’avoir des clients dans toute la France.

De quelle façon vous répartissez-vous les rôles au sein de votre entreprise ?

Matéo et Thibault : Nous nous répartissons les tâches de façon égale : créations de recettes, devis, commandes, etc.

Comment se porte votre entreprise actuellement ? Êtes-vous en avance ou en retard dans vos prévisions de développement ?

Matéo et Thibault : Nous avons la chance de réaliser un chiffre d’affaires déjà intéressant.

Qu’envisagez-vous en termes d’évolution dans cinq ans ?

Matéo et Thibault : Nous envisageons de créer une 2ème société dont l’activité serait la vente de nos produits dans une boutique et sur les marchés.

Et dans dix ans ?

Matéo et Thibault : Nous aimerions fonder un établissement pour recevoir des gens grâce à un restaurant ou même à une maison d’hôtes.

Pouvez-vous nous donner un ou deux exemples de prestations déjà réalisées ?

Matéo et Thibault : Nous avons déjà réalisé 2 prestations pour notre client Industreet

•    la première consistait en un BBQ chic à l’attention du personnel de l'établissement (environ 50 couverts) 

•    la seconde concernait la remise de diplômes des élèves (environ 300 personnes) sous forme d'un buffet sucré et salé 

Réussissez-vous à avoir un peu de temps libre ? 

Thibault : Oui, j’organise mon planning un mois à l’avance.

Matéo : La famille pour moi, c’est quelque chose d’important donc je leur consacre du temps. 

Consacrez-vous du temps à une autre activité en dehors de votre entreprise ?

Matéo : Je suis pompier volontaire.

Thibault : Quant à moi, je n’exerce aucune autre activité.

Avez-vous des loisirs tout de même ?

Matéo : J’écoute la musique des années 80 pour faire la fête.  

Thibault : Je me promène en forêt pour me ressourcer.

Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à un(e) jeune qui aimerait devenir cuisinier/ère ?

Matéo : Je lui dirais d’avoir d’abord les bases et de se lancer ensuite.

Thibault : Moi, je lui dirais avant tout d’avoir confiance en lui ou en elle.

Souhaitez-vous remercier des chefs qui ont contribué à vous former ? 

Matéo et Thibault : Oui. Nous tenons à remercier tous les chefs de FERRANDI Paris, campus de Saint-Gratien, pour la pédagogie et également leur soutien dans la réalisation de notre projet. Il faut également associer madame QUERTIER et monsieur COUDRY, formateurs en matières générales. En fait, nous avons le sentiment d’appartenir à une grande famille. Toutefois, nous n’oublions pas non plus nos maîtres d’apprentissage dans nos différentes entreprises.

Désiriez-vous remercier d’autres personnes en particulier ? 

Matéo et Thibault : Oui. Nous aimerions remercier notre client, Industreet de nous avoir fait confiance dès le début. Nous souhaitons remercier également l’équipe qui travaille avec nous pour développer notre entreprise ainsi que les extras, nos camarades de FERRANDI Paris, campus de Saint-Gratien. Et bien évidemment nos familles respectives !

Merci beaucoup à Matéo et Thibault de nous avoir reçue dans les locaux d’Industreet. J’ai été ravie de faire votre connaissance.

Merci à vous.

Je remercie Industreet d’avoir permis cette interview dans ses locaux, une école dédiée à l’industrie (créée grâce à la Fondation Total Energies), et pour son accueil chaleureux ainsi que celui de ses équipes.


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